Région inguinale

Région inguinale

Une coupe transversale de la région inguinale (Figure 60 A) révèle, de dehors en dedans : le muscle couturier (M. sartorius), l’artère fémorale commune juste avant sa division en artères fémorales superficielle et profonde, la veine fémorale commune, la terminaison du tronc saphène interne à l’intérieur de son dédoublement aponévrotique et, enfin, le muscle moyen adducteur (M. adductor medialis).

A ce niveau, l’image échographique est typique (Figure 60 B). En coupe transversale, la sonde étant placée le long du pli inguinal, apparaît en effet « une tête de Mickey ». La veine fémorale commune (10 à 15 millimètres de diamètre) en dessine le visage, l’artère fémorale commune (6 millimètres) et la saphène interne (3 à 5 millimètres) les deux oreilles.

Lors de l’exploration échographique, la sonde est ensuite déplacée vers la distalité. Le tronc saphène interne s’éloigne de la veine fémorale en « roulant » sur le muscle moyen adducteur (Figure 60 C). Une branche antérieure se place parfois en avant du tronc saphène interne. En arrière et en dehors, on retrouve les artères fémorales superficielle et profonde.

L’examen échographique de cette région se doit de déterminer le diamètre de la crosse saphène interne, de dépister une variation anatomique de la jonction saphéno-fémorale et en cas de reflux, de préciser son origine.

Région inguinale - Coupe transversale
Région inguinale – Coupe transversale
Figure 60A: Région inguinale (coupe transversale)
Figure 60A: Région inguinale (coupe transversale)

Figure 60B: Région inguinale (image échographique)
Figure 60B: Région inguinale (image échographique)

Figure 60C: Région inguinale (image échographique)
Figure 60C: Région inguinale (image échographique)

Chez le sujet sain, on n’observe que de faibles variations du diamètre de la crosse saphène interne. Selon la période du cycle menstruel ou encore la durée de l’orthostatisme qui a précédé l’examen, son diamètre sera compris entre 3 et 5 millimètres.

En revanche, des variations anatomiques de tout type sont fréquentes. Rappelons que l’artère honteuse externe occupe parfois l’angle saphéno-fémoral ou, plus rarement, passe en avant de la crosse saphène interne.

Enfin, lorsqu’un reflux est détecté par l’examen Doppler sur le tronc saphène interne, cinq origines pourront lui être attribuées au niveau inguinal. Le plus souvent, il s’agira d’une lésion de la valvule ostiale saphène à la jonction saphéno-fémorale. Plus rarement, cette valvule étant parfaitement continente, le reflux provient d’une collatérale de la crosse saphène interne. Ailleurs, le reflux aura pour origine une veine perforante haute, une veine saphène accessoire, voire un réseau périnéal.

Pour en savoir plus

Henriet J.P. Le confluent veineux saphéno-fémoral et le réseau artériel honteux externe : données anatomiques et statistiques nouvelles. Phlébologie 1987; 40: 711-35.

Vin E, Schadeck M. La maladie veineuse superficielle. Masson Ed, Paris, 1990.